A qui s’adresse la Gestalt-thérapie ?

A qui s’adresse la Gestalt-thérapie ?

A qui s’adresse la Gestalt-thérapie ?

La Gestalt-thérapie s’adresse à toute personne en recherche de mieux-être ou en souffrance ayant besoin d’une aide pour traverser un moment de crise ou de déséquilibre dans sa vie personnelle, sociale ou professionnelle.

Elle sera utile pour travailler sur des traumatismes ou des problèmes émotionnels plus spécifiques, tels que la timidité, une séparation difficile, ou encore des troubles psychosomatiques, des troubles alimentaires, un questionnement existentiel ou des difficultés relationnelles. 

Elle peut se concevoir également comme outil de développement personnel, pour une action plus ponctuelle. 

C’est également un art de vivre et une philosophie puisqu’elle couvre toutes les dimensions de l’être humain et vise son harmonie avec son environnement. 

Ainsi, elle s’adresse à toute personne, adultes, seniors, adolescents ou enfants, selon la spécialisation du gestalt-thérapeute, qui pourra proposer un travail en individuel, en couple, en famille, mais aussi un travail de groupe, en fonction des besoins. 

Si la situation le nécessite, le Gestalt-thérapeute travaille dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire, incluant le médecin généraliste ou un psychiatre, si, par exemple, un soutien par antidépresseurs s’avère nécessaire.

Source : gestalt-thérapie.org

 

Les origines de la Gestalt-thérapie 2/2

Les origines de la Gestalt-thérapie 2/2

Les origines de la Gestalt-thérapie 2/2

La Gestalt-thérapie a des origines multiculturelles.  Elle a vu le jour au début des années 50 aux Etats-Unis, à l’initiative de Friedrich (Fritz) Perls et de sa femme Laura, psychologue. Leur travail a également été inspiré par la psychanalyse de Freud et de Jung, par l’analyse caractérielle de Wilhelm Reich, par le courant philosophique existentialiste de Buber et Tillich, la phénoménologie de Husserl, et par les spiritualités orientales, comme le taoïsme et le zen. Elle s’est développée ensuite en Europe dans les années 70 et représente aujourd’hui un courant majeur en psychothérapie dans le monde. Elle est enseignée dans de nombreuses universités à l’étranger et c’est également l’un des courants psychothérapeutiques reconnus par l’Association Européenne de Psychothérapie.

La philosophie orientale : et si c’était le Foie ?

Le mot allemand Gestalt contient la notion de « forme complète ». Selon Shepard (2014), « cette notion pourrait se rapprocher du concept oriental du Tao, et qui signifie la Voie ». Le Tao (appelé Do au Japon) est un grand principe universel, indéfinissable, accessible uniquement à l’intuition. Cette philosophie ancienne de plus de cinq mille ans, orientée vers la recherche de la bonne santé, avait déjà pris en compte les lois du Ciel et de l’Univers, ainsi que les rythmes terrestres, puis, selon un mouvement descendant, transposé ces lois naturelles dans la philosophie des soins, qui sont encore d’actualité dans la médecine traditionnelle : l’extérieur (visible) est présent avec l’intérieur (invisible) ; le froid avec le chaud, le vide avec le plein, le microcosme avec le macrocosme. « La notion de Gestalt, en ce sens, pourrait s’apprécier comme le symbole chinois du Yin et du Yang, où l’un nécessite l’autre, et les deux sont nécessaires pour former un tout cohérent, car l’un n’a aucun sens sans l’autre. Nous avons là aussi les prémisses de la notion de champ, composé de l’organisme et de son environnement ». 

Delacroix (2006) retrace l’itinéraire de Perls dans l’élaboration de la Gestalt : « C’est au Japon qu’il découvrit la méditation zen et l’on peut penser qu’il fut très influencé par cette démarche qui consiste à se centrer sur soi, à être dans la conscience  de l’expérience immédiate et dans le continuum de cette expérience. On retrouve là les bases du concept d’awareness, que nous définissons par  ‘conscience  immédiate du champ’ ou ‘conscience  primaire’». 

Auparavant, on peut également considérer comme une démarche phénoménologique celle qui a conduit les Chinois, il y a environ 2500 ans, à observer puis à envisager les relations entre l’être humain et l’univers comme un échange entre le ciel et la terre. L’homme « couvé par le ciel » est « porté par la terre ». L’existence humaine se déroule dans ce vide médian et, selon la Médecine Orientale, l’être humain dispose de capacités d’auto-guérison, qui sont mises en avant lors des consultations médicales. C’est pourquoi dans la Chine ancienne, le médecin était payé quand son patient était en bonne santé, et s’il tombait malade, le médecin n’était plus payé jusqu’à ce qu’il le guérisse.

Dans un registre inspiré de la médecine chinoise, orientée vers la recherche de l’équilibre et de la santé, Ohashi, (1997), spécialiste de l’art du toucher Shiatsu, rappelle les 4 idées de base du diagnostic.

  • Tous les phénomènes sont constitués d’opposition. Ceci peut être mis en parallèle avec les polarités évoquées par Perls (1978).
  • Chaque être humain est un tout unifié : corps, âme, esprit forment une entité énergétique, non soumise à division. La vie psychique ne peut donc être dissociée de la vie physique.
  • Le tout est perceptible dans n’importe laquelle de ses parties, ce qui veut dire que dans n’importe quelle partie individuelle du corps, jusqu’à la cellule, il est possible de voir le fonctionnement de l’ensemble.
  • L’énergie circule à travers le corps en motifs merveilleusement organisés, ou conduits, nommés méridiens. 

Le résultat de ces observations millénaires a permis de faire des liens entre les domaines physique et psychique. Parce que le corps, l’âme et l’esprit  sont un, forment un tout, chaque caractéristique, d’ordre émotionnel, intellectuel ou spirituel, possède un organe physique correspondant, et un trajet spécifique sur le corps, appelé Méridien. Cette vision poétique nous dit que la créativité  et la capacité à faire des choix et à planifier sont régis par l’Elément Bois : Foie, siège symbolique de l’âme psychique, et Vésicule Biliaire, et se nourrissent entre autres de l’énergie ancestrale et vitale (Elément Eau : Reins, Vessie, correspondant à la transmission parentale, ancestrale, et à l’élimination) et est en lien avec l’élément Métal : Poumons, siège symbolique de l’âme corporelle,  et Gros Intestin, qui sont associés à la respiration, et à la communication avec soi et avec les autres. « Son énergie émotive (le Foie) permet de développer des qualités psychologiques comme la décision, le contrôle, le développement, la vie relationnelle. Sur cette base d’équilibre émotif et psychologique, s’élaborent les qualités spirituelles reliées au Hun (l’âme psychique), soit l’imagination, la créativité , la vision, la conscience  spirituelle et l’élan. » (Tremblay, 2012). La médecine manuelle (respiration, mobilisations, etc…) étant aussi l’un des piliers de la médecine orientale, le travail en Shiatsu par le toucher corporel et certains mouvements permettent d’identifier des blocages, appelés « tsubos », qui, fréquemment, permettent de laisser émerger des émotions anciennes non exprimées.

Quant au diagnostic oriental, « Se servir du diagnostic Bo Shin (observation et ressenti par les sens et l’intuition), c’est être un artiste qui considère l’autre personne comme une œuvre d’art de qualité. Vous l’appréciez très profondément, reconnaissant chaque nuance, chaque indice de l’être intérieur de cette personne. Pour réaliser un tel point de vue, vous devez évoluer, grandir en tant qu’être humain ; pour apprécier réellement les aspects les plus fins de chaque personne, vous devez élever votre propre niveau de conscience . » (Ohashi, 1997). L’approche orientale ne serait pas de prescrire un médicament, mais de proposer des modifications dans le mode de vie du patient, comme dans celui du thérapeute.

La psychologie de la forme : la formation de gestalts

L’un des aspects de la psychologie de la forme est sa conception holistique, du terme « holisme » créé par Jan Smuts en 1926. Selon cette conception à la fois scientifique et philosophique, « la personne est conçue comme un indissociable ensemble psychocorporel, voire spirituel » (Salathé, 1998), et il existe « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l’évolution créatrice », concept qui inspirera la Gestalt-thérapie, notamment avec son objectif de «réintégrer toutes les parties de la personnalité » (Petit, 1984).  L’utilisation du mot allemand Gestalt, souvent traduit par ‘forme’, est dû à « Kohler, qui, en collaboration avec son équipe de psychologues (Kofka, Lewin) tentait, à partir de la perception, de mettre en évidence le processus mental qui permet de dégager une ‘forme significative’ de la somme très grande d’informations qui nous parvient. » (Ambrosi, 1984). Ce travail sur la perception sera à l’origine de la Gestalt-Théorie : notre perception est le résultat de processus psychologiques de mise en forme par notre organisme, des éléments de notre environnement. D’autre part, ce processus est organisé en « un système continuel d’émergence, de mise en forme, de prise de sens, puis de destruction d’une succession d’ensembles significatifs, un mouvement perpétuel figure/fond. ». (Salathé, 1998). Il en découlera l’une des lois de la Gestalt, basée sur le postulat « qu’un système montre la tendance vers une harmonie entre toutes ses qualités pour permettre une perception ou conception concise et claire : la loi de la bonne forme ». 

Qu’est-ce qu’une gestalt ? A partir des éléments ci-dessus, en gestalt-thérapie, c’est une totalité, un processus complet, qui correspond à la satisfaction d’un besoin. C’est l’observateur qui « crée » la forme : ce qui est perçu (la figure), doit être différencié de son environnement (le fond).  « La formation de Gestalts complètes et compréhensibles est la condition de la santé mentale et du développement. Seule une Gestalt achevée peut être organisée comme une unité qui fonctionne automatiquement (réflexe) dans l’organisme tout entier. Toute gestalt incomplète représente une ‘situation inachevée’, qui réclame de l’attention et interfère avec la formation d’une gestalt nouvelle, vitale. A la place de la croissance et du développement, nous trouvons alors stagnation et régression » (Perls 2001). Ainsi, dans cette perspective, « Perls a continuellement encouragé l’expression des émotions » (Shepard, 2014), une émotion retenue étant considérée comme un besoin non satisfait, et donc une gestalt inachevée. 

Qu’est-ce qu’une gestalt inachevée ? C’est Bluma Zeigarnik  qui a étudié le « processus des gestalts inachevées pour montrer leur charge de tensions pouvant influencer non seulement le comportement et la mémoire mais la totalité de l’aire intrapsychique de la personnalité » (Gelabert, 2002). Nous pouvons imaginer les conséquences de ces tensions, énergivores, sur la capacité, non seulement à être entièrement présent à soi et au monde, mais aussi à effectuer des choix ajustés. Perls orientera la faculté de concentration et la focalisation sur l’observation et la recherche des besoins non satisfaits. Il signale aussi  « l’importance des rituels, dans certaines circonstances, qui permettent de donner de la clarté à la gestalt, et de mieux en appréhender la fin » (Perls, 2003).

Une gestalt est dite « fixée » lorsque les besoins et leur satisfaction n’ont pas été ajustés. Nos ajustements créateurs ou conservateurs ne sont pas seulement d’ordre intellectuel et psychologique ; ils sont inscrits dans notre corps, et c’est aussi ce que les clients donnent à voir ou à ressentir en séance comme matière première du travail thérapeutique.

Les travaux de Reich sur les processus corporels

L’un des aspects de la psychologie de la forme est sa conception holistique, du terme « holisme » créé par Jan Smuts en 1926. Selon cette conception à la fois scientifique et philosophique, « la personne est conçue comme un indissociable ensemble psychocorporel, voire spirituel » (Salathé, 1998), et il existe « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l’évolution créatrice », concept qui inspirera la Gestalt-thérapie, notamment avec son objectif de «réintégrer toutes les parties de la personnalité » (Petit, 1984).  L’utilisation du mot allemand Gestalt, souvent traduit par ‘forme’, est dû à « Kohler, qui, en collaboration avec son équipe de psychologues (Kofka, Lewin) tentait, à partir de la perception, de mettre en évidence le processus mental qui permet de dégager une ‘forme significative’ de la somme très grande d’informations qui nous parvient. » (Ambrosi, 1984). Ce travail sur la perception sera à l’origine de la Gestalt-Théorie : notre perception est le résultat de processus psychologiques de mise en forme par notre organisme, des éléments de notre environnement. D’autre part, ce processus est organisé en « un système continuel d’émergence, de mise en forme, de prise de sens, puis de destruction d’une succession d’ensembles significatifs, un mouvement perpétuel figure/fond. ». (Salathé, 1998). Il en découlera l’une des lois de la Gestalt, basée sur le postulat « qu’un système montre la tendance vers une harmonie entre toutes ses qualités pour permettre une perception ou conception concise et claire : la loi de la bonne forme ». 

Qu’est-ce qu’une gestalt ? A partir des éléments ci-dessus, en gestalt-thérapie, c’est une totalité, un processus complet, qui correspond à la satisfaction d’un besoin. C’est l’observateur qui « crée » la forme : ce qui est perçu (la figure), doit être différencié de son environnement (le fond).  « La formation de Gestalts complètes et compréhensibles est la condition de la santé mentale et du développement. Seule une Gestalt achevée peut être organisée comme une unité qui fonctionne automatiquement (réflexe) dans l’organisme tout entier. Toute gestalt incomplète représente une ‘situation inachevée’, qui réclame de l’attention et interfère avec la formation d’une gestalt nouvelle, vitale. A la place de la croissance et du développement, nous trouvons alors stagnation et régression » (Perls 2001). Ainsi, dans cette perspective, « Perls a continuellement encouragé l’expression des émotions » (Shepard, 2014), une émotion retenue étant considérée comme un besoin non satisfait, et donc une gestalt inachevée. 

Qu’est-ce qu’une gestalt inachevée ? C’est Bluma Zeigarnik  qui a étudié le « processus des gestalts inachevées pour montrer leur charge de tensions pouvant influencer non seulement le comportement et la mémoire mais la totalité de l’aire intrapsychique de la personnalité » (Gelabert, 2002). Nous pouvons imaginer les conséquences de ces tensions, énergivores, sur la capacité, non seulement à être entièrement présent à soi et au monde, mais aussi à effectuer des choix ajustés. Perls orientera la faculté de concentration et la focalisation sur l’observation et la recherche des besoins non satisfaits. Il signale aussi  « l’importance des rituels, dans certaines circonstances, qui permettent de donner de la clarté à la gestalt, et de mieux en appréhender la fin » (Perls, 2003).

Une gestalt est dite « fixée » lorsque les besoins et leur satisfaction n’ont pas été ajustés. Nos ajustements créateurs ou conservateurs ne sont pas seulement d’ordre intellectuel et psychologique ; ils sont inscrits dans notre corps, et c’est aussi ce que les clients donnent à voir ou à ressentir en séance comme matière première du travail thérapeutique.

Le courant de la psychologie humaniste

Le courant psychanalytique a été suivi du courant comportementaliste, basé sur la psychologie scientifique . Un troisième courant, le courant humaniste, introduit par Maslow , vise à rendre à l’homme la responsabilité de ses choix et à réhabiliter ses valeurs. Ce courant est bâti sur le paradigme  selon lequel la nature humaine croît et évolue tout au long de la vie, avec en elle, des potentialités, une capacité de créativité  renouvelée, mais que la société occidentale étouffe. C’est sur ce fond de rébellion que la Gestalt-thérapie se développe, pour prendre en compte, dans le moment, l’ensemble de la personne, que ce soit au niveau intellectuel, émotionnel, corporel ou spirituel. En ce sens, elle est une psychothérapie holistique. Elle cherchera à faire prendre conscience  de comment la personne perçoit, organise, utilise son environnement et répète parfois des situations et des comportements qui sont souffrants. Comment est-ce que la personne perçoit, par son corps, son environnement ?; quelles représentations mentales s’en fait-elle, et comment agit-elle par rapport à lui ?

« Et c’est le sentiment de plénitude, de réalisation de soi, éprouvé singulièrement à tous les niveaux de l’être, qui est le meilleur critère de l’équilibre et de la santé. La psychologie humaniste ne cherche donc pas à proposer des catégories de pathologies, mais à permettre à chaque personne de vivre plus pleinement et plus librement, d’épanouir toutes ses potentialités et d’être l’auteur de sa vie, en mettant l’accent sur les notions de croissance, d’autonomie  et de responsabilité. Elle vise à accroître son champ de liberté, et son pouvoir de décision » (Marc E. in Masquelier, 1999).

Sources : Monique Collier, extrait du mémoire de fin d’études : « L’Apport de la Gestalt dans la capacité à effectuer des choix ajustés »

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Les origines de la Gestalt-thérapie 2/2

Les origines de la Gestalt-thérapie 1/2

Les origines de la Gestalt-thérapie 1/2

La Gestalt-thérapie a des origines multiculturelles.  Elle a vu le jour au début des années 50 aux Etats-Unis, à l’initiative de Friedrich (Fritz) Perls et de sa femme Laura, psychologue. Leur travail a également été inspiré par la psychanalyse de Freud et de Jung, par l’analyse caractérielle de Wilhelm Reich, par le courant philosophique existentialiste de Buber et Tillich, la phénoménologie de Husserl, et par les spiritualités orientales, comme le taoïsme et le zen. Elle s’est développée ensuite en Europe dans les années 70 et représente aujourd’hui un courant majeur en psychothérapie dans le monde. Elle est enseignée dans de nombreuses universités à l’étranger et c’est également l’un des courants psychothérapeutiques reconnus par l’Association Européenne de Psychothérapie.

De la psychanalyse à la biologie : les premiers choix seraient précoces

Nous sommes en 1936, au Congrès International de Psychanalyse , en Tchécoslovaquie (aujourd’hui séparée en République Tchèque et Slovaquie). Friedrich Perls, psychiatre et psychanalyste allemand, présente une communication issue de ses travaux réalisés en Afrique du Sud avec son épouse Laura. Ils s’y étaient réfugiés, fuyant l’Allemagne nazie. Dans cette communication, qui remet en question quelques idées de Freud, fondateur de la psychanalyse, il y soutient que l’instinct de faim est aussi central que l’instinct  sexuel et que l’agressivité est un comportement positif de survie, apparaissant dès les premières dents. Il « relève les capacités de choix, et donc de non introjection, du nourrisson dès un stade bien antérieur à celui de l’apprentissage de la propreté. L’autonomie commence plus tôt que l’on ne le pensait. Perls, tout comme sa ‘révision’ de la doctrine, reçoivent un accueil glacé. » (Salathé, 2005). Bien qu’admiratif des travaux de Freud dans la recherche de la connaissance de l’homme, Perls pense que « la psychanalyse  sous-estime et néglige parfois l’importance du Moi , de la faim en tant qu’instinct , de l’instant, du vouloir immédiat, de la concentration, des réactions spontanées, de la réflexion » (Perls, 1978).

Il observe ainsi l’être humain sous les prismes d’autres disciplines, comme la physique, la chimie, l’énergie… et se rend compte que la meilleure façon de comprendre un organisme vivant, homme inclus, c’est de l’observer, ainsi que ses interactions avec son ou ses différents environnements. Par la suite, dans l’Europe affectée par des conflits mondiaux, il analyse « l’agressivité paranoïaque » de ces temps de guerre, dirigée contre un ennemi, et la perçoit comme un refus de contact, pour la différencier de l’agressivité en tant que fonction biologique, nécessaire à la survie, et donc « agressivité saine ». Pulsion  devient besoin ; topique  devient processus, compulsion de répétition  devient Gestalt inachevée. De là, après avoir posé les bases de la Gestalt-thérapie, ils émigrent aux États Unis d’Amérique. Leurs pratiques et leurs rencontres avec d’autres psychologues et intellectuels américains, en particulier Goodman, permettront de développer les théories, méthodes et outils de ce qui sera la première « des nouvelles thérapies ». « C’était un rebelle en recherche d’authenticité, pour qui ce qui faisait sens était de suivre son intuition et ses intérêts ». (Shepard, 2014).

Quelques courants philosophiques occidentaux

La phénoménologie  : l’observation sans jugement, et l’intentionnalité

Il ne s’agit pas d’observer l’expérience intérieure subjective  d’une personne, comme en psychanalyse , mais plutôt comment elle vit et expérimente sa vie, à partir de l’expérience vécue.  Celle-ci «… se passe à la frontière entre un organisme et un environnement, uniquement dans ‘l’ici et maintenant’. Tout est là. Il faut juste prendre le temps de le voir. » (Perls L. (2001). Pour « prendre le temps de le voir », il semble évident de changer son mode d’observation, et la phénoménologie  nous invite à ralentir, pour explorer et découvrir ce qui peut se cacher derrière la motivation des choix ou l’absence de choix, et pour réévaluer leur pertinence. Que se passe-t-il dans le corps, dans le cœur, dans l’esprit ? Pour Finlay (2011), « la phénoménologie  commence en silence. Se précipiter vers des descriptions avant de s’assurer de l’objet ou de la situation à décrire semble être le piège principal de la phénoménologie  ». Avec un pas de plus dans la thérapie, « C’est le propre de l’être humain de donner un sens aux phénomènes en fonction du développement de son psychisme, de son histoire » (Resnick, 2017).

L’existentialisme : l’être humain est libre et responsable de ses choix

L’existentialisme appartient à la catégorie de philosophie qui cherche à penser et comprendre l’être humain, dans un mouvement ascendant, c’est-à-dire en partant de son existence dans le monde comme « être-jeté dans le monde », concept de Heidegger, par opposition à l’étude de l’existence humaine, dans un mouvement cette fois descendant, en partant des concepts du monde, comme dans la philosophie orientale, ou d’un principe extérieur ou transcendant, parfois nommé Dieu, comme dans les religions occidentales. « Face à cette situation, cette vie est sans orientation a priori, sans sens, uniquement délimitée par la naissance et la mort. Ce qui est source d’inconfort extrême : l’angoisse  existentielle ».(Béjà, 2003). A la suite de ce courant philosophique, dans une perspective de Gestalt contemporaine, Salathé (1998) a répertorié les cinq contraintes existentielles qui conditionnent nos choix, dans la mesure où nous ne pouvons pas choisir ces mêmes contraintes :

–  La Responsabilité et la Liberté : la porte d’accès aux choix

« Etre responsable, c’est être l’auteur incontesté d’un événement ou d’une chose, disait Sartre dans l’Etre et le Néant. La conscience  de sa responsabilité est la conscience  de la création de soi, de son destin, de ses souffrances, de ses émotions et de ses sentiments. C’est aussi la conscience  de sa liberté : liberté de créer sa propre vie, de désirer, d’agir, liberté de changer. Ici, liberté ne s’entend pas dans un sens totalement anarchique et absolutiste, mais limitée. Car dans toute situation, il est toujours possible de faire au moins un autre choix. Sous sa forme minimaliste, c’est cela la liberté. La liberté engage notre responsabilité. Et c’est du fait de notre responsabilité que nous sommes angoissés ». « Nous sommes aussi responsables de nos actions, et de ce que nous ne faisons pas » (Salathé-1998, citant Yalom). Si je choisis ma vie, suis-je prêt à en assumer les conséquences ? Et si je choisis de ne pas choisir, est-ce que je me décharge de cette responsabilité ? Salathé précise qu’en Gestalt-thérapie, « c’est lorsque la personne a pris conscience du fait de sa responsabilité qu’elle réalise que c’est elle qui est l’artisan de sa situation ; se pose alors la question de la mise en œuvre de cette responsabilité. ». Pour, « au final, prendre la responsabilité de ce que l’on est » (Petit, 1984)

  • Le premier facteur pour cette mise en œuvre est, selon les auteurs, la volonté ou le désir . Il cite Rank qui pense que le désir passe par trois phases :
  1. Volonté contraire : opposition à la volonté de l’autre (comme au stade du « non » dans l’enfance, pour se différencier)
  2. Volonté positive : vouloir ce que l’on doit (ce qui est attendu, par les traditions par exemple)
  3. Autonomie et responsabilité : vouloir ce que l’on veut
  • Le second facteur est la métamorphose du désir en choix, en décision.
    « Entre la volonté et l’action : c’est là que se situe le choix ». Toujours selon Salathé, « le but de la thérapie est de débloquer les deux premiers types de volonté pour les transformer en volonté créative. Par l’identification du désir  (l’awareness), nous nous projetons dans l’avenir. Cette projection marque les premières étapes du cycle de contact : la fonction Ça, qui se charge de signification, d’émotion : je désire quelque chose, une relation avec telle personne, etc... ».
– La Quête de sens (de la vie) et l’Absurde : liberté de choix et raison de vivre

Pour certains philosophes chrétiens, c’est l’absence de Dieu qui retire à l’homme tout espoir et le condamne à vivre de manière absurde. Or, si Sartre assume l’athéisme de sa pensée, il ne concède pas que sa philosophie soit exempte de valeurs. Pour lui, l’homme est le créateur de ses propres valeurs et l’idée d’un existentialisme chrétien (comme chez  Jaspers, Kierkegaard, ou Pascal) est incohérente : « si Dieu est, alors l’existence de l’homme n’est plus contingente (existence qui peut ne pas avoir existé), elle devient nécessaire puisque l’essence précède dès lors l’existence ». L’athéisme de Sartre est une exigence pour aller jusqu’au bout de la solitude de l’homme et sa responsabilité totale.

Viktor Frankl, médecin psychiatre, contemporain de Perls, et fondateur de la logothérapie, a observé le comportement humain au cours de ses trois années vécues dans les camps de concentration, et questionné sa capacité à exercer sa liberté de choix dans un environnement particulièrement hostile. Ses conclusions, uniquement basées sur ses expériences vécues, montrent que « même brutalisé physiquement et moralement, l’homme peut préserver sa liberté spirituelle et son indépendance d’esprit  ». (Frankl, 2018). Citant Nietzche, « Celui qui a un ‘pourquoi’ qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel ‘comment’ », il montre comment les prisonniers qui avaient trouvé un sens à leur vie, ou avaient un but à poursuivre après la détention, supportaient plus facilement leur existence dans les camps, jusqu’à survivre.

  • La Mort et la Finitude :

L’homme bute contre la limite du temps qui passe et le confronte à la fin de toute chose, fin de relations d’amitié ou de couple, à sa propre mort : c’est la finitude. Il ne peut pas tout vivre, tout faire, il doit faire des choix. Comment oriente-t-il ses choix face à cette contrainte ? Quels mécanismes met-il en place pour atténuer cette angoisse  ?

  • La Solitude, l’Isolement Existentiel

Salathé (1998) cite Yalom qui distingue trois types de solitude :

« La solitude intra personnelle », où « l’être humain se coupe de certaines parties de lui-même, de certaines expériences ». C’est le vide intérieur qui est parfois ressenti, même en présence d’autres personnes ou lorsque l’on dépend de ce que les autres pensent.

« La solitude interpersonnelle » : qui correspond à la difficulté relationnelle, ou le sentiment d’être isolé des autres, avec des facteurs tels que manque d’aisance sociale, isolement géographique, malaise dans l’intimité, perturbation de la personnalité (narcissisme, schizoïdie,) déclin des institutions (famille, voisins, église, etc…)

« La solitude existentielle » : malgré une certaine intégration sociale, c’est  « l’isolement éprouvé tout particulièrement en relation avec l’expérience de la mort et avec celle de la liberté ». C’est la possible angoisse  dans la solitude face à la responsabilité de sa propre vie, et donc de ses propres choix, et avec la capacité ou pas d’en mesurer les risques. Il s’agira en Gestalt-thérapie, d’observer les mécanismes mis en place par l’être humain pour affronter ou éviter cette solitude et d’orienter le travail vers la construction de l’intériorité  qui n’a pas pu être développée dans ses différentes étapes de développement

  • La Limitation, l’Imperfection

Toujours selon Salathé (1998), l’imperfection vient « nuancer le pouvoir individuel : personne ne peut tout faire et le faire parfaitement ». En effet, l’être humain a ses propres limites,  « réelles ou imaginaires », et le monde présente des imperfections auxquelles nous sommes exposés : « injustice, misère, inégalité des chances, etc… ». Face à ces circonstances, plusieurs sentiments ou réactions sont possibles, notamment « la culpabilité, la dévalorisation, et l’angoisse , qui se manifestent sous forme d’évitement, par exemple le refus de choisir, l’incapacité totale de décision et l’immobilisme, souvent très douloureux ». D’autres mécanismes de déni  ou d’évitement de l’angoisse  de l’imperfection sont possibles (Annexe 1). Il fait également le lien avec les exigences sévères et reproches reçus dans l’enfance et les limites que se pose l’individu devenu adulte, en recherche de perfection.

Suite à l’article « Les origines de la Gestalt-thérapie 2/2 »

Sources : Monique Collier, extrait du mémoire de fin d’études : « L’Apport de la Gestalt dans la capacité à effectuer des choix ajustés »

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Comment choisir son psy ?

Comment choisir son psy ?

Comment choisir son psy ?

Votre santé psychologique est un bien précieux. Comment s’y retrouver avec les diverses catégories de praticiens de la psychothérapie lorsqu’on a besoin d’aide ? Vous voudriez être sûr d’avoir affaire à quelqu’un qui pourra vous comprendre et vous aider.

Quelques éléments de réponse pour vous orienter au mieux …

Monique Collier Thérapie, Gestalt thérapie individuelle, Sartrouville

Relation et formation : deux points essentiels

En premier lieu, la qualité et l’efficacité d’une thérapie dépendent de la relation entre le thérapeute et le client. N’entamez donc un travail, quel qu’il soit, que si vous sentez que la personne à qui vous vous adressez vous convient, et répond à la demande que vous lui faites. Le psy qui convient à une personne ne conviendra pas nécessairement à une autre. Si la première personne que vous rencontrez ne vous correspond pas, n’hésitez pas à en consulter d’autres.

Et en deuxième lieu, la formation et le parcours du praticien doivent être solides. N’hésitez pas à lui poser des questions sur ce qui vous semble important : son cursus et sa certification en psychothérapie, méthodes utilisées, références, code de déontologie, son appartenance à un groupement, etc…

Deux catégories de professions « psy »

Il existe aujourd’hui deux catégories de professions « psy » et chaque profession a un rôle particulier à jouer, en fonction de la problématique et des besoins du consultant.

1. Les professions réglementées

Elles se définissent par un diplôme garanti par l’état.

Le PSYCHIATRE est un médecin titulaire d’une spécialisation en psychiatrie, au terme d’un cursus de 10 années universitaires. Sa formation couvre l’étude des troubles mentaux, leur épidémiologie, leur classification, leur diagnostic et leur traitement. Il reçoit des patients, par le biais de consultations. S’agissant du domaine médical, l’objectif thérapeutique est la suppression du symptôme. Pour cela, le psychiatre est le seul « psy » habilité à prescrire des médicaments, ou des traitements physiques (électro-chocs ou sismothérapie) et parfois une hospitalisation en hôpital psychiatrique. Ses honoraires sont donc partiellement ou entièrement pris en charge par la sécurité sociale. Il peut également prescrire un suivi psychologique de soutien. Il exerce en hôpital ou en libéral.

Le PSYCHOLOGUE est un professionnel qui a suivi une formation de cinq années, spécialisée en psychologie, discipline héritière de la philosophie et de la psychiatrie, et réglementée depuis 1985. La psychologie est une science méthodologique enseignée par l’université et le travail du psychologue est orienté à partir des théories de l’apprentissage et du conditionnement. Les méthodes courantes utilisées sont donc les thérapies cognitivo-comportementales, à orientation essentiellement intellectuelle. La formation est centrée sur l’étude, l’observation, l’évaluation scientifique des comportements, des fonctions et des activités mentales de l’être humain.  Elle comprend également l’apprentissage de techniques visant à aider le client à résoudre  ses difficultés personnelles. Le psychologue connaît des techniques d’entrevue, a suivi des stages supervisés et peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou les différents aspects de la personnalité de son client.  Il peut assurer des psychothérapies de soutien. Il peut intervenir auprès d’individus, de groupes ou d’institutions, dans des établissements de traitement des troubles mentaux (les centres d’accueil, centre médico-psychologiques ou hôpitaux de jour par exemple), publics (comme les écoles) ou de conseil (comme pour les orientations professionnelles). Les consultations en Centre Médico Psychologique sont gratuites, et les consultations en cabinet libéral ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.

Le PSYCHOTHÉRAPEUTE : Cette dernière catégorie a été réglementée récemment (loi 2009-décret 2010) et comprend notamment les psychiatres et psychologues, et certains psychanalystes.

 

Les professions réglementées reposent toutes sur un diplôme correspondant à un savoir théorique, notamment en psychopathologie et une pratique par des stages.

Outre leurs compétences premières, les psychiatres et les psychologues peuvent également assurer des « psychothérapies de soutien », recommandées en cas d’hospitalisation ou de phases critiques de la vie, ceci pour éviter des actions ou décisions inadaptées du patient.

Toutefois, la pratique de la psychothérapie proprement dite, contrairement à ce que pense le grand public, n’est pas enseignée en université, ni en psychiatrie, ni en psychologie. Cette qualification exige une formation approfondie à l’écoute et à la relation humaine, ainsi qu’un travail thérapeutique personnel sur la personne du psy. Ces compétences, qui ne sont pas obligatoires pour ces professions, doivent être acquises séparément, à titre personnel,  auprès des instituts privés de formation à la psychothérapie.

2. Les professions libres

Elles se définissent se définissent par une formation dans ces mêmes instituts privés de formation à la psychothérapie,  une thérapie personnelle et l’appartenance à un groupe professionnel.

Le PSYCHANALYSTE est un praticien de la psychanalyse. Il est passé par un double processus de travail de l’analyse de son propre psychisme : une première analyse personnelle de plusieurs années, et une deuxième dite didactique. Il est, en outre, généralement formé dans un institut d’études psychanalytiques et est membre d’une école, d’une association ou d’un collège affilié à un courant psychanalytique. Les plus présents en France se réfèrent à Freud, Lacan et Jung. 

La PSYCHANALYSE, uniquement en cure individuelle, est une méthode d’investigation des processus psychiques profonds, qui utilise la relation de transfert entre le client et le psychanalyste pour chercher à déceler dans l’inconscient l’existence de souvenirs anciens, désirs ou images, dont la présence cause des troubles psychiques ou physiques : les symptômes. Elle n’est tournée ni vers le futur ni vers la plainte ou le symptôme, mais vers le passé et la personnalité de l’analysant. La psychanalyse est plus une analyse de la psyché, visant une meilleure connaissance de soi, plutôt que des résultats concrets, alors qu’une psychothérapie est une thérapie. La psychanalyse, en favorisant le pôle psychique, s’adresse moins aux pôles émotionnel et corporel de l’individu, ce qui pourrait expliquer qu’elle dure plus longtemps,  de 3 à 15 ans, à raison d’une à deux séances par semaine. En privilégiant l’aspect verbal, et donc l’intellect, le client peut rester éloigné de ses ressentis, de ses émotions, désirs et besoins, et ne pas mettre en œuvre la totalité de ses ressources pour résoudre ses problèmes. Les séances de psychanalyse ne sont pas remboursées par la sécurité sociale et la durée de la cure psychanalytique peut représenter un investissement financier important.

 

Le PSYCHO-PRATICIEN ou PRATICIEN EN PSYCHOTHÉRAPIE est une profession légale, mais hors d’un cadre médical réglementé. Les règles suivies par cette profession sont celles des regroupements professionnels (syndicats et fédérations), qui adhèrent notamment à la réglementation propre à l’Association Européenne de Psychothérapie (EAP).

Le titre de psychopraticien (qui s’appelait jusqu’en 2010 « psychothérapeute ») désigne une activité professionnelle, la psychothérapie, dont l’exercice est libre en France. C’est un professionnel de l’accompagnement thérapeutique.

« Conformément aux exigences des nouvelles réglementations relatives à l’usage du titre de psychothérapeute (Décret n° 2010-534 du 20 mai 2010), les instances représentatives et fédérations :  FF2P, SNP Psy, Psy’G, Psy en mouvement, AFFOP) ont décidé d’adopter le nom de psychopraticien en remplacement du terme de psychothérapeute. »

Zoom sur le titre de psychopraticien

L’usage de ce titre protégé de « psychopraticien », certifié par une instance représentative, donne les garanties suivantes, conformes aux normes européennes :

— Une formation théorique de 4 à 7 années sur une ou – la plupart du temps – plu­sieurs méthodes de psychothérapies reconnues, ayant reçu l’aval de l’une des fédérations ci-dessus, comme par exemple : Psychanalyse, thérapie de couple, thérapie familiale, approches humanistes, Gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, approche centrée sur la personne, analyse psycho-organique, programmation neuro-linguistinque (PNL), hypnose ericksonnienne, psychothérapie de la motivation, psychosynthèse, somatothérapie, approches psychocorporelles, approches intégratives, thérapie comportementale et cognitive (TCC), sophia-analyse, somatothérapie, approches psychocorporelles, approches transpersonnelles, approches intégratives, analyse systémique, bioénergie, psychologie existentielle, …

— Une formation en psychopathologie  

— Une formation pratique à l’écoute, l’accueil, la relation d’aide, et la prise en compte de la relation humaine.

— Une psychothérapie personnelle approfondie (de 3 à 10 ans selon la méthode choisie). C’est ce qui garantit le mieux que le psychopraticien est suffisamment solide dans son propre psychisme pour pouvoir assumer la prise en charge de celui d’autrui. « Nul ne peut emmener autrui sur un chemin qu’il n’a pas pratiqué lui-même ».

— Une supervision permanente professionnelle

— L’engagement à se conformer à la charte déontologique de la profession

Les séances d’un psychopraticien ou d’un praticien en psychothérapie ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.

Sources : Psy en Mouvement – Serge Ginger – Société Française de Psychologie – IFFP – FF2P – Christina Winkler – FMh Association PMS, Genève

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Qu’est-ce qu’une psychothérapie ?

Qu’est-ce qu’une psychothérapie ?

Qu’est-ce qu’une psychothérapie ?

Beaucoup se posent cette question : la psychothérapie, c’est quoi ? Il me semble qu’une psychothérapie est avant tout une expérience relationnelle, dont l’objectif ou les objectifs sont différents selon chaque personne et selon ses besoins.

Explications … 

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Une expérience relationnelle

Une psychothérapie — la Gestalt Thérapie est une forme de psychothérapie — est d’abord une expérience relationnelle qui fait appel au psychisme. Elle se pratique la plupart du temps de manière individuelle, mais peut aussi se faire en couple, en famille, ou en groupe.

Pour la Gestalt-thérapie individuelle, cette relation peut se définir avant tout comme une rencontre libre, professionnelle, singulière :

entre une personne en souffrance psychique ou émotionnelle, ou en quête de sens,
ou une personne en demande de développement personnel ou de mieux-être, qui a besoin d’être écoutée, soutenue et accompagnée,

et un thérapeute professionnel ayant lui-même suivi une psychothérapie personnelle au préalable, doté de qualités d’écoute et d’accueil, d’une expérience, et ayant suivi une formation rigoureuse, validée par ses pairs, et régulièrement complétée, dans une approche psychologique et thérapeutique reconnue pour sa pertinence, ayant accès à une supervision et s’engageant à respecter un code de déontologie.

dans un cadre précis sécurisé, couvert par le secret professionnel, bienveillant, non jugeant, où tout peut être dit et exprimé.

au cours d’entretiens réguliers basés sur la parole, et complétée parfois par des médiations artistiques, expérimentales ou corporelles

orientée vers un but : accompagner la personne pour l’aider à y voir plus clair, et lui permettre de découvrir ses propres solutions pour aller mieux.

Il s’agit de travailler à deux à partir de la situation apportée par le client, ses difficultés présentes, ses attentes, sans occulter son passé, ou ses projets. La focalisation se fera sur sa manière d’être à l’écoute de lui-même, et de se mettre en contact avec son environnement.

Objectifs d’une psychothérapie

Dans un premier temps, la fonction de la thérapie  peut être d’apporter un apaisement, un soulagement aux symptômes présentés.

Dans un second temps, à partir de ce que la vie a fait de nous, comment nous-trouver nous-même. Il conviendra d’abord de permettre une meilleure connaissance de soi, de ses propres limites, de ses conditionnements mentaux et sociaux, qui peuvent nous enchaîner et nous empêcher d’avancer. C’est à cette étape, que prend place la notion de sens au regard de son propre parcours ; quel est le langage des troubles en question ?

Enfin, découvrir ses propres ressources pour reconquérir son autonomie, pour envisager la ou les solutions à ses difficultés, qu’elles soient psychologiques, comportementales, relationnelles, sexuelles, émotionnelles ou psychosomatiques. Pour une meilleure qualité de vie parce que nous pouvons devenir acteur de notre vie.

Une thérapie n’est parfois pas la seule et unique ou vraie solution. L’essentiel, c’est qu’elle doit être utile. Grâce à l’espace d’accueil, d’écoute, de dialogue, d’expérimentations, et à son pouvoir structurant, une psychothérapie aide les personnes à devenir plus matures, plus complètes, plus autonomes, et capables de s’épanouir.

Ainsi toute thérapie dans laquelle le thérapeute s’implique, comme en Gestalt-thérapie, a aussi un impact au niveau de la société, puisqu’elle permet au client de développer son niveau de responsabilité, de discernement et donc de ne plus accepter comme avant, mais de faire des choix qui lui conviennent, et qui peuvent parfois surprendre l’entourage, ou s’opposer au « politiquement correct » habituel.  Rébellion ? Pas vraiment, car il ne s’agit pas de changer, mais de se rapprocher au plus près de sa propre personnalité, et d’être authentique, tant pour le client que pour le thérapeute.

Par conséquent, un thérapeute ne doit pas imposer ses références, ou ses croyances mais plutôt contribuer à éveiller la conscience de ses clients. C’est sa propre thérapie, le niveau et la qualité de sa formation, un cadre permanent de supervision et son implication personnelle qui seront les garants de ce service.

Que faire pour qu’elle soit efficace ?

Oui, la psychothérapie est utile et fait du bien ! Dans la mesure où vous choisissez votre thérapeute, prenez le temps de rencontrer la personne avec laquelle vous aurez ce lien privilégié. Votre ressenti est important.  Je vous encourage à faire quelques recherches jusqu’à ce que vous trouviez celui ou celle avec qui vous vous sentez à l’aise.

C’est ensuite l’engagement du client, le vôtre donc, dans cette démarche qui  fait la différence. Chaque séance vous est entièrement consacrée, et, plus vous vous appropriez cet espace et cet instant confidentiels, plus vous vous impliquez dans le processus, dans les expérimentations, dans l’observation, plus votre espace de liberté s’élargira.

Durée d’une thérapie individuelle

La durée d’une thérapie dépend de la problématique du client, de l’ampleur de ses difficultés, et de son implication dans le travail. Une thérapie visant à traverser un épisode difficile ponctuel durera moins longtemps qu’une thérapie dont le but est de travailler en profondeur sur la structure psychocorporelle.

En général, la durée d’une thérapie peut varier de quelques semaines à deux ans, parfois plus pour les personnes en très grande souffrance. La thérapie peut également se faire par « tranches », de quelques semaines, ou quelques mois, comme des tranches de vie.

Par ailleurs, seulement dans certains cas, en toujours en fonction de la problématique, et plus tard au cours de la thérapie, il est parfois conseillé de participer à quelques séances de thérapie de groupe, dont la dynamique et la richesse sont favorables au processus de changement par des effets différents de ceux obtenus en séances individuelles. 

Sources : Monique Collier

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